"Tout se partage et se reçoit".C'est des passions, que d'elles seules que dépendent tout le bien et le mal de cette vie.
Descartes disait " Pour le plaisir que l'âme a en commun avec le corps.
Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien à éviter que les mauvaises usages ou leurs excès" .
la peur en est un ingrédient.
La peur agit comme un prodigieux signal d'alarme. L'écouter, savoir l'interpréter : ce qui peut nous sauver.
Comment je pourrais ajouter la joie au cœur lorsque ce signal défaille quand les affres de la crainte me tourmentent?
A qui l'humanité doit elle le plus? : Aux êtres sages bien heureux dans leur ataraxies ou aux êtres passionnés?
Pouvons nous imaginer Mère Theresa froide et sans passion?
La passion serait elle d'être attirée par un objet qui va nous faire souffrir?
Comment tendre l'oreille sans se laisser emporter ou réduire en esclavage?
Comment esquiver la peur la colère lorsque je suis déjà engagé dans le tourbillon?
L'art du détour, devant la violence, de la passion, ruser et différer à la seule condition que l'émotion ne l'emporte pas.
Pour se libérer, il faut se savoir "Esclave"
Cela me laisse sans réponse ... je ne m'appartient pas encore. Le détachement c'est l'art de se laisser flotter allègrement.
Ce n'est ni le sacrifice ni le renoncement qui conduisent au détachement mais plutôt la joie.
Le détachement nait de la joie, celle qui pousse à oser l'abandon, à prendre le risque d'être libéré de toutes choses ou êtres.
Il ne suffit pas de claquer des doigts pour l'appeler. Elle ne saurait pas dépendre entièrement de ma volonté; même si je veux continuer à le croire.
Nous n'avons sur elle quelques pouvoir minimes.
Alexandre Jollien " philosophe NU "
